A la Perle des Mots...

"L'écriture est à mon âme
ce que les perles sont à mes mains ;
je ressors réjouie, je reviens guérie"

                      Donnakal CET'1DIL

 

Résultats du concours "A vous de lire 2011"

27/6/11


Dans le cadre de la manifestation « A vous de lire !
», Gibert Joseph organisait, du 20 avril au 29 mai 2011, un concours d'écriture  sur le thème de la correspondance. Le thème : se mettre dans la peau d’un éditeur ayant reçu le manuscrit d’un écrivain célèbre, et adresser à ce dernier une lettre pour lui expliquer les motifs vous poussant à refuser la publication de son texte.




Ma 1ère lettre :

Editions FASQUELLE

61 rue des Saints Pères

75006 PARIS

  

                                                                    Monsieur ZOLA Emile

                                                                    Appartement n° 9

                                                                    5 rue de Bruxelles

                                                                    75009 PARIS

  

                                                                    Paris,

                                                                    Vendredi 27 septembre 1872

  

Monsieur,

Vous nous avez confié votre dernier-né « Le Ventre de Paris ». Je ne trouve qu’un seul qualificatif pour ce roman (et sans mauvais jeu de mots !) : « indigeste »…

Ce livre fait l’apologie de la victuaille, certes ! Cependant, au cours de notre lecture en cette belle et douce journée d’automne, les voix criardes des marchands résonnant sous les Halles et le bruit de fond de la ville de Paris mastiquant à longueur de journée, nous a empli les oreilles d’un vacarme assourdissant ! Nous avons alors décidé de fermer les fenêtres. L’odeur fade du cochon fraîchement égorgé, mêlée aux effluves des poissons posés sur les étals, était trop forte ; l’air de la salle est alors devenu irrespirable ! Et c’est les doigts dégoulinants de graisse que nous avons terminé de lire ce gargantuesque festin. Un des membres de notre comité de lecture a même grossi d’un kilo, uniquement en lisant votre manuscrit...  Impensable ! A côté de cela, certains de vos personnages sont si maigres qu’ils en deviennent pathétiques !!! Ne pouvez-vous imaginer des individus moins radicaux ?

Par conséquent, vous comprendrez qu’il est inconcevable pour nous, notre maison et le plaisir de nos lecteurs, d’éditer ce « énième » épisode de votre interminable saga des Rougon-Macquart. Changez votre discours ! Les Français se lassent…

Nous vous prions d’agréer, Monsieur, l’expression de notre considération distinguée.                                                                

 

                                                                    Eugène FASQUELLE

 

Ce courrier a reçu 56 votes, soit une note moyenne de 2,68/5...





Deuxième courrier :

Editions FASQUELLE

61 rue des Saints Pères

75006 PARIS

 

 

                                                                     Monsieur ZOLA Emile

                                                                    Appartement n° 9

                                                                    5 rue de Bruxelles

                                                                    75009 PARIS

 

                              

 

                                                                    Paris,

               
                    

 

 

 

                                                               Jeudi 24 novembre 1882


 

Cher Ami,

J’ai (enfin !) achevé la lecture de ton « Bonheur des Dames »… Pour ma part, je l’intitulerai « Comment faire le Malheur de ces Messieurs » !!! Cela fait dix ans maintenant que nous nous connaissons, et franchement, ton style ne s’est pas bonifié avec l’âge, crois-moi ! A moins que tes plumes n’aient été envoutées par le diable pendant que tu écrivais cette plaidoirie sur la femme ?

Lors de notre dernière soirée (très coquine, non ?) chez « Prunelle », tu m’avais pourtant prévenu que tu écrivais sur un thème très différent. Alors je m’attendais à tout, mais pas à cela ! Tout un pavé sur les chiffons de ces dames avec, en prime, une histoire d’amour qui finit bien… Mais où as-tu été trouver pareilles idées ??? Prunelle t’aurait-elle inspirée ? Je suis ton ami et là, c’est lui qui parle : tu es devenu complètement fou…  Tu discrédites ton image d’écrivain ! Penses-tu réellement que les Français vont apprécier ?! Cherches-tu à te faire Hara-Kiri ! Ceci étant, je n’ai pas peur ; je sais que seules les plumes envahissent ton domicile alors, sauf éternuer, tu ne te feras pas bien mal !

Trêve de plaisanterie… Accepter d’éditer ce livre reviendrait à vouloir mettre en péril ma maison d’édition, ce que je ne peux me permettre.

Je te prie de croire, Cher Ami, en l’expression de mon amitié la plus sincère.

 
 

                                                                 Eugène FASQUELLE

 


Cette lettre a reçu 66 votes, soit une note moyenne de 2,68/5, comme le texte précédent ! Malgré tout, cela n'aura pas été suffisant pour faire partie du trio gagnant. Comme le dit si bien le baron Pierre de Coubertin "l'important, c'est de participer !"

                                                  Donnakal CET'1DIL
 
 

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